- Introduction
« Comme moi il faudra bien que tu comprennes tôt ou tard qu’il y a une différence entre connaître le chemin et arpenter le chemin » – Morpheus dans Matrix, écrit par les frères/soeurs Wachowski
Bienvenue à vous qui êtes arrivé(e) sur cette page.
Si vous êtes là c’est certainement parce que je vous l’ai conseillé. Si c’est par le plus grand des hasards alors je vous souhaite une bonne lecture.
Vous devrez faire beaucoup d’effort de lectures, de visionnages et d’écoutes.
Si vous ne le faites pas, plus tard quand vous serez plus agé(e), vous vous direz : « Ah ! Si j’avais su que toutes ces informations étaient aussi importantes. C’était une sacrée mine d’or d’informations et je n’ai pas su en profiter ».
Si vous ne le faites pas, d’autres le feront car vous serez en compétition avec eux. Le menu éducation est consacré aux étudiants ou aux néophytes souhaitant étendre leurs connaissances de l’industrie 3D.
En gros, je vais vous apprendre à conduire une voiture sans vous expliquer ce qu’il y a dans le moteur, la carrosserie ou l’électronique embarquée. Par contre il y aura des tâches d’entretien à faire comme mettre de l’essence, changer une roue en cas de crevaison ou vérifier la jauge à huile.
- Les prérequis
La plupart du temps on vous dira qu’il ne faut pas de prérequis pour devenir un technicien artiste 3D.
Faites attention à ceux qui vous promettent de devenir des artistes 3D à partir de rien, sans un minimum de compétences.
Les compétences attendues d’un débutant dans l’industrie 3D sont simples :
- L’informatique
Vous devez savoir utiliser un système d’exploitation, ex : Windows 10. Gérer des fichiers avec Windows Explorer, installer des logiciels, effectuer les mises à jour ou la maintenance en cas de panne sur votre ordinateur personnel.De plus connaître les usages classiques est un avantage, ex : utilisation du clavier (oui, des utilisateurs ne savent pas sortir le caractère # par exemple ou effectuer une tabulation), raccourcis claviers, souris, stylet…
Effectuer des recherches sur internet, ex : Google, duckduckgo, qwant, ecosia…
S’adapter et s’habituer rapidement à l’utilisation des logiciels. Les accès aux menus, aux outils et préférences sont souvent similaires.
- Le dessin et l’art en général
Dessiner c’est comme écrire, cela permet de mettre des idées sur un support. Plus votre dessin est de qualité et plus cela montre votre qualité d’interprêtation de votre environnement.Les artistes sont des médiums, dans le sens d’interface, entre le monde réel et l’art. C’est pourquoi on peut trouver des oeuvres plus ou moins étranges dans beaucoup de domaines : sculpture, peinture, poésie…
Pour résumer, l’art permet d’observer, d’analyser et de restituer notre imagination afin de la concrétiser.
- La culture générale
Même si on ne peut pas tout connaître, il est important d’avoir des connaissances du monde. De cette manière on peut discuter avec quelqu’un d’un sujet si on a des notions ou une expertise dessus.Mais le plus important reste d’être curieux et de s’intéresser à beaucoup de choses. Grâce à cela il est alors possible de suivre les évolutions d’une technologie, les pistes de progrès industriels, les tendances artistiques mondiales…
- L’organisation
Vous devez être organisé(e) ou changer vos habitudes afin d’avoir une hygiène de vie correcte. Par exemple, mettez en place un emploi du temps.Prenez de l’avance sur vos tâches et évitez le stress du dernier moment.
Utilisez des outils de planification, d’organisation ou de management pour vous assister.
Pour sortir des besoins de l’industrie et parler d’autres prérequis je vous invite à poursuivre la lecture.
- L’informatique
- Ne plus être rigide mais être ouvert(e)
Vous préférez Maya ? Pourtant 3DS Max est le logiciel le plus répandu car il existe depuis plus longtemps et il correspond aux besoins des architectes et designers.
Vous aimez ZBrush car c’est un bon logiciel de sculpting ? Mais il existe 3D Coat et Blender qui offrent de outils qui permettent de réaliser des choses intéressantes.
Vous ne jurez que par V-Ray car il est hyperréaliste ?! D’autres moteurs de rendu moins chers pourront vous aider à réaliser ce dont vous aurez besoin.
Les logiciels sont des outils. Durant vos expériences professionnelles vous aurez à utiliser du matériel, des logiciels et des méthodes de travail différentes. Ne vous bloquez pas et ne soyez pas dépendant d’un outil.
Ce qu’il faut comprendre et retenir, c’est que vous devez apprendre les méthodes et techniques de travail. Elles pourront être adaptées aux différents logiciels dans les différentes structures d’entreprises que vous pourrez rencontrer. Il faut vous adapter à toutes les situations, ce n’est pas la situation qui va s’adapter à vous.
Nous savons tous qu’une Ferrari, une Testa Rossa ou Rolls Royce sont signes de richesse. Ces véhicules ne seront peut-être jamais accessibles pour la plupart. Le coût de l’assurance à contracter peut être énorme. Sur une route de campagne la plupart de ces véhicules sont inutilisables.
Tout cela pour dire qu’on vous apprend à conduire pour que vous puissiez conduire d’autres véhicules accessibles et qui vous seront plus utiles.Bref, il est temps de ne plus comparer qui aura la plus grande, la plus grosse ou la plus rapide. Il s’agit de tout mettre en œuvre afin de travailler et gagner en compétences.
- Se pousser à lire
Que ce soit sur une feuille, un livre, un journal, un écran d’ordinateur ou de smartphone, quel que soit le support vous devez faire l’effort de lire ! La lecture et le visionnage sont deux processus particuliers, voisins mais différents.
La lecture vous demande un effort de déchiffrage, assemblage et compréhension. Votre participation à l’analyse et la synthèse est requise. Une liberté d’imagination ou une complexité d’abstraction sera plus ou moins complexe en fonction de votre culture, votre imagination et vos expériences. En fait, lire vous donne une liberté de mise en scène.
Le visionnage vous offre une vision, une logique d’enchaînement immuable et invite à partager le point de vue du réalisateur. Visionner est quand même plus passif que la lecture dans la mesure où on vous mâche le travail.
La lecture est essentielle car elle donne l’accès à des informations, des instructions ou des recommandations. C’est une action qui fait partie des efforts minimum afin que votre cerveau apprenne et mémorise. Lire, écouter et écrire c’est accéder à la connaissance.
- Faites les bons choix
Votre temps n’est pas extensible et sacrifier votre sommeil est désastreux ! Ceci est valable dans beaucoup de domaine : vous ne pourrez pas tout faire. Vous ne pouvez pas continuer à jouer tout le temps aux jeux vidéo, consulter tous les soirs vos réseaux sociaux, vos communautés de chat, pratiquer le binge watching… et travailler en tant qu’étudiant(e) ou professionnel(le).
C’est le moment de faire des choix parfois douloureux mais c’est une manière de montrer que vous souhaitez mettre un pied dans le monde du travail, le monde des adultes.
Vous pouvez mettre vos activités en ligne et sociales entre parenthèse ou alors les réduire de manière significative. Le but étant de vous consacrer à plein temps à votre futur métier. La pratique et l’implication de votre part sera très importante.
Il n’y a pas de miracle, c’est le travail qui paie et à la fin vous devrez avoir de la matière à montrer sur un site internet par exemple.
En bref, débarrassez vous des liens qui pourraient être toxiques pour votre apprentissage. Trouvez le bon équilibre entre votre pratique, vos loisirs et votre vie sociale. Quand un sportif de haut niveau veut de bonnes performances, il ne boit pas d’alcool à tout va. Il faut rester concentrer sur l’objectif et être sérieux(se).
- La pratique
La pratique est importante, peut-être même plus que la lecture et le visionnage pour ceux qui ne sont pas cérébrales. Vous devriez allier la pratique et la théorie, c’est une alliance qui sert, fait ses preuves et qui ne cesse de s’améliorer.
Si vous n’aimez pas la théorie et que vous n’aimez pas plus la pratique, vous devez trouver une solution pour vous motiver. Il existe des livres, des sites internet, des vidéos et autres solutions pour cela.
Commencez déjà par une bonne hygiène de vie et une bonne hygiène mentale. Respectez une emploi du temps, des routines saines et pensez positif. C’est ce qui fera la différence entre quelqu’un qui pratique et quelqu’un qui ne pratique pas.
Une des méthodes de mémorisation consiste à répéter des mouvements, des processus ou des routines par la pratique. Tout comme vous savez doser votre effort pour shooter dans un ballon, pour lancer une balle, pour sauter deux marches… vous saurez réaliser des choses de manière instinctive en vous entraînant et en faisant quelque chose.
Si regarder des tutos vidéos suffisait pour qu’on devienne des experts cela serait déjà le cas. La vérité c’est qu’il faut pratiquer. La différence entre celui qui va y arriver et celui qui va échouer ne tient pas à grand chose : la patience et la ténacité. C’est ce qui fera la différence entre quelqu’un qui pratique bien et quelqu’un qui pratique mal.
- On ne sait pas qu’on ne sait pas 😐
Être au courant et accepter que l’on ne connaît rien ou pas grand chose est déjà le premier pas vers l’apprentissage ! Je vais essayer de vous faire comprendre une chose étrange : avant d’appendre, il faut apprendre à apprendre.
En effet, apprendre est un processus qu’il faut bien préparer car vous aller l’utiliser tout au long de votre vie. Si vous apprenez mal, vous allez mal faire.
Apprendre c’est d’abord accepter qu’on doit mettre de côté nos préjugés, notre fierté et notre orgueil. Une fois qu’on est préparé à accueillir les nouvelles connaissances il est important de savoir comment traiter toutes les informations qui seront reçues.
L’acquis et l’inné sont des choses importantes mais sans un bon apprentissage et une bonne pratique, elles ne servent à rien.
L’incompétence n’est pas un problème au début de l’apprentissage, c’est naturel et une évidence qu’il faut accepter. Vous pourrez trouver quelques pistes dans le menu EDUCATION > Coaching.
Le but de l’apprentissage est de vous faire gagner énormément de temps. Certains seront réceptifs et d’autres seront autodidactes mais il y a un point commun : la discipline.
Un peu d’humilité ne fait pas de mal et surtout ça permet d’évoluer dans le bon sens. Je vous invite à regarder les vidéos suivantes :
- L’effet Dunning-Kruger en résumé
En général :
- Après quelques séances, les débutants qui ont alors le moins de connaissances surestiment leurs compétences. C’est la phase d’excès de confiance ;
- « Les incompétents ne sont pas capables de voir leur incompétence puisque les connaissances et l’intelligence nécessaires à réaliser une tâche sont généralement les mêmes pour l’évaluer » ;
- Les incompétents remettent en question les compétents. En agissant de la sorte, on dit qu’ils sont sur le « mont de la stupidité » ;
- A l’inverse les compétents, qui ont une meilleure vue d’ensemble sur ce qu’il faut faire, sous-estiment leurs compétences ;
- Plus on s’instruit et plus on prend conscience de notre ignorance. On arrive alors dans la « vallée du désespoir » ;
- A force de combler les lacunes sur un sujet on arrive alors sur le « mont de la consolidation ».
Après avoir maîtrisé les opérations basiques en primaire : addition, soustraction, multiplication et division. N’avez-vous jamais senti cette impuissance lorsqu’on vous a ensuite montré les équations du premier et second degré ? Puis aux lycées les études de fonctions, les matrices et les polynômes ? Ensuite à l’université avec les équations différentielles, les développements limités et les suites ? C’est un peu ça la vallée du désespoir.
- Après quelques séances, les débutants qui ont alors le moins de connaissances surestiment leurs compétences. C’est la phase d’excès de confiance ;
- Des exemples de l’effet Dunning-Kruger
Peut-être que vous êtes dans ce cas ? Peut-être pas ? Mais une chose est sûre, beaucoup de personnes passent par l’effet Dunning-Kruger, dans tous les domaines et tous les métiers. Exemples :
- Langue vivante, c’est le cas de l’anglais
La plupart des gens pensent avoir un bon niveau en anglais, jusqu’à ce qu’ils doivent s’exprimer, discuter ou correspondre par écrit avec un anglophone. Ils manquent de vocabulaire, grammaire et surtout de pratique.
Conseils : n’ayez pas peur de discuter en anglais avec des anglophones, la plupart sont compréhensifs et feront des efforts. Laissez tomber ceux qui n’en font pas et ils existent. Si vous n’avez pas le choix, alors améliorez vous. Lisez en anglais, regardez des films en VO sans sous-titre ou alors sous-titrés en VO.
- Le chant
On le voit avec les télé-crochets où des anonymes tentent leur chance alors qu’ils ne sont pas faits pour ça.
Personne ne leur a jamais dit, ils n’ont jamais demandé d’avis ou alors ils ne savent pas s’auto-évaluer par manque d’expériences. De l’autre côté, beaucoup de spectateurs jugent et se mettent à la place des juges alors qu’ils ne sont pas mieux.Mais le pire dans tout cela, c’est que c’est fait exprès. Comment utiliser la méchanceté et la malveillance des gens pour faire grimper l’audience ? On sait que les spectateurs sont des voyeurs qui ne peuvent s’empêcher d’être cruels. Ils veulent être juges directement sans passer par la case candidat.
Conseils : pratiquez le chant en vous enregistrant puis comparez avec l’original ou d’autres personnes sur Youtube. Suivez des tutos de placement de torse, échauffements, colonne d’air… Demandez l’avis de personnes qui auront une critique constructive.
- L’informatique de services
Une personne arrive à installer Windows ou Linux toute seule et se considère experte. Ayant travaillé dans ce milieu, c’est très loin d’être suffisant mais beaucoup de collègues avec connaissances limitées utilisaient cet argument. Méfiez-vous aussi des gens qui disent qu’ils savent coder en assembleur (un ancien N+2 m’a dit ça par effet Dunning-Kruger), depuis l’existance du C/C++ plus personne ne s’embête avec de l’assembleur sauf les demomakers…
Conseils : laissez tomber, le secteur devient de plus en plus exigeant pour trop de travail hors de votre périmètre d’action. Cependant, si vous insistez, il faut que vous appreniez des méthodes de résolution : par déductions, par tâtonnements ou par expériences. Documentez vous beaucoup et apprenez à dire non.
Les exemples sont tellement nombreux que je ne peux tous les énumérer. Vous pourrez extrapoler pour trouver vous même les effets Dunning-Kruger de chaque métier ou disciplines. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une fois au courant de cet effet, vous laisserez les spécialistes faire leur travail sans mettre votre nez dedans. Sauf dans le cas où vous détectez l’effet chez eux mais pour évaluer quelqu’un sur une spécialité, il faut en être un spécialiste.
- Langue vivante, c’est le cas de l’anglais
- Comment éviter le mont stupide ?
« L’ignorant affirme, le savant doute et le sage réfléchit ». Comment savoir si on est affecté ? Comment sortir de l’effet Dunning-Kruger ? En 3D comme dans d’autres disciplines le processus de sortie peut-être compliqué, voir impossible, selon le degré d’ignorance, d’incompétence et d’intelligence de celui qui est touché.
Traduction : plus vous êtes arrogant, incompétent et idiot et plus vous serez coincé sur le mont stupide.
En général, c’est une démarche personnelle et il faudra se poser les questions suivantes :
- Est-ce que vous avez étudiez le sujet ?
- Est-ce que vos prises de notes et votre expérience vous ont rendues plus humble ?
- Est-ce que vous travaillez vos oeuvres avec passion ou passez plus de temps à critiquer celles des autres ?
- Est-ce que vous êtes capable de créer comme la moyenne des artistes ?
- Est-ce que vous pouvez refaire les mêmes créations que les meilleurs ?
- Comparez-vous, confrontez-vous, demandez l’avis sur vos œuvres à d’autres artistes !
2 sites incontournables pour les artistes 3D :
- Est-ce que vous avez étudiez le sujet ?
- Exposer son art
Exposer son art, c’est un peu s’exposer soi-même mais il faut bien faire la différence entre ce que l’on produit et ce que l’on est.
Si je dessine une scène de crime, est-ce que cela fait de moi un criminel ou un potentiel assassin ? Dans une république laïque, évidemment que non. J’interprète une idée, j’illustre une scène pour appuyer une narration. Quelque soit le degré de violence ou de gore, cette interprétation ce n’est pas moi.
Il existe des artistes qui vont loin et qui poussent l’art tellement loin jusqu’à y mettre leur corps et leur âmes dans leur production. Tout comme il existe des pays dans lesquels on ne peut pas dessiner n’importe quoi mais ce n’est pas le sujet ici. De plus, ce sont quand même des exceptions qui ont menées parfois à des situations extrêmes.
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’en tant qu’artiste, vous ne devez pas pas être timide ! Cacher vos productions et les garder pour vous n’apporte rien. Montrez les pour avoir des avis de plusieurs personnes et pas seulement 2 ou 3, surtout si elles n’y connaissent rien. Ce qui sera critiqué c’est votre art mais pas vous.
Si on vous critique directement, et pire sans rapport avec votre art, c’est que la personne qui le fait n’est pas une personne de confiance. Exemples : vous n’êtes pas fait pour sculpter car vous avez des cheveux trop longs ; vous êtes trop petit pour peindre ; vous êtes trop blanc pour chanter.
- La confiance en soi
On n’en a pas besoin tout le temps pour tout. Est-ce que vous allez aux toilettes avec un besoin de confiance en vous ? Avec la courante, la confiance ne va pas vous aider, il faut serrer les fesses et y aller le plus vite possible ! Quand ça vous démange, est-ce que vous vous grattez avec la confiance en vous ? Quand le vent souffle dans vos yeux, est-ce qu’ils se ferment en ayant besoin de cette confiance ?
La confiance en soi c’est comme du sel dans un plat. Dans certains cas, si on en met pas assez c’est fade. Dans d’autres cas, si on en met trop ça donne presque envie de vomir. Attention : n’essayez pas d’avaler une cuillère à café de sel directement, même par défi. De plus, votre manière de saler n’est pas la même que les autres.
Mieux, on n’a pas besoin de saler tout le temps. Par conséquent la perception que vous avez de votre confiance n’est pas forcément la même que celle que les autres auront de vous.
Pas assez de confiance en soi et on passe pour un imbécile. Trop de confiance en soi et on passe pour un prétentieux.
Soyez quelqu’un avec qui on veut travailler en restant concentré(e), à l’écoute, travailleur(euse) et humble. Par contre ne vous retenez pas lorsque vous voulez montrer vos productions ! Car vous dévoilez votre travail donc pas d’erreurs d’interprétation sur votre attitude.
- Apprendre dans l’ordre
Cela peut paraître simple dit comme ça, mais beaucoup de personne en formation veulent aller vite, souvent veulent sauter des étapes.
Avant d’apprendre à résoudre des équations du second degré, il faut d’abord apprendre à reconnaître les chiffres puis à les combiner en nombre. Après cela on apprend les opérations de bases et on passe aux équations du premier degré.
En 3D, comme dans beaucoup de métier, il faut renforcer les bases afin de comprendre et d’être autonome par la suite.
Ceux qui ne veulent pas comprendre auront des lacunes et ne comprendront jamais les subtilités. Ils sauront reproduire sans vraiment saisir ce qu’ils font toute leur vie et par conséquent ne pourront jamais extrapoler afin de créer de nouvelles méthodes. Ils passeront leur temps à demander aux autres, à copier ou à voler.
Apprenez et pratiquez par étapes, dans l’ordre et avec persévérance.
Cela augmentera votre confiance, vos connaissances et motivation. Vous serez indépendants et posséderez un savoir faire qu’on voudra.
Ne passez pas à des techniques compliquées avant de maîtriser les bases. Si je vous explique une technique compliquée avec des termes de bases que vous ne maîtrisez pas, ça va être compliqué pour vous et pour moi.
- Réussir ou instruire
Chacun a ses méthodes pour arriver à ses fins. En terme d’éducation il existe un vif débat. Faut-il donner les solutions directement ou donner les moyens de résoudre un problème ?
La réussite, c’est ce que font les écoles d’auto-école pour nous faire passer le code. Elles nous forment en nous bourrant le crâne de diapositives avec des questions et des réponses qui sont très ressemblantes à celles qu’on a au moment de l’examen. Cette méthode s’appelle le brain-dump, en gros le bourrage de crâne avec les solutions.
Mais le jour où vous tombez sur un cas particulier ou que vous n’avez jamais rencontrez. Pire, que personne n’a jamais rencontré, qu’allez vous faire ?
C’est là où l’instruction est importante. L’instruction c’est comme expliquer chaque élément d’un casse tête pour tenter sa résolution. C’est beaucoup plus complexe car vous devez trouver une réponse avec vos propres moyens : connaissances, mémoire, intelligences, sensibilité, intuition…
Le choix n’est pas simple et comme souvent, peut-être qu’il faut un mélange des deux ?
- L’apprentissage par l’erreur
« Le seul homme à ne jamais faire d’erreurs est celui qui ne fait rien » – Théodore Roosevelt
Celui qui ne s’est jamais trompé est un génie ou un menteur pathologique.
Apprendre c’est un processus particulier et faire des erreurs en fait partie. Évidemment il faut limiter les dégâts et ne pas faire n’importe quoi et n’importe comment. C’est pourquoi un encadrement par des professionnels ou spécialistes peut-être nécessaire.
On a le droit de se tromper surtout lorsqu’on est en phase d’apprentissage.
En infographie 3D, il n’y a pas d’hésitation à avoir et il faut se donner à fond pour créer de tout et n’importe quoi, du moment que cela correspond à des critères définis.
La pratique, la pratique et la pratique sont les mots d’ordre pour évoluer, s’améliorer et progresser. Si un dessin n’est pas bon, on le refait plusieurs fois, en changeant ses méthodes et son comportement.
Enfin, en principe les erreurs que l’on fait devraient permettre de ne pas les répéter.
C’est un gain de temps inestimable qui servira tout le long de votre carrière professionnelle. Si une personne répète toujours les mêmes erreurs c’est qu’il y a un problème dans son comportement, elle doit comprendre ce qui ne fonctionne pas ou alors changer de stratégie.
- Le droit à l’échec
Avant de conclure, je termine sur le droit à l’erreur ou le droit à l’échec.
L’échec n’est pas un gros mot quelque soit les causes et le dénouement à partir du moment où on en tire des enseignements. L’échec sert même d’expérience pour éviter de répéter les mêmes erreurs.
Certains(es) d’entre vous se sont inscrits(es) dans un cursus, une démarche, une voie d’artiste et technicien(ne) pour des raisons qui vous sont propres. Vous vous êtes peut-être trompés(es) mais vous ne le saurez qu’en pratiquant.
Malheureusement, les méthodes enseignées ne sont pas universelles. Malgré les efforts pour toucher le plus de personnes elles ne sont pas infaillibles ou adaptées à tout le monde. C’est aussi à l’étudiant de connaître et d’accepter ses limites afin de constater si une méthode lui convient ou non.
C’est comme un plat, il faut le goûter pour savoir si on n’aime ou pas. L’avis des uns ou des autres n’est qu’informatif et nous n’avons pas tous les mêmes goûts.
Le tout est d’admettre si vous êtes faits(es) ou pas pour les futurs métiers auxquels vous serez formés(es).
- Au travail maintenant ! 🙂
Si vous avez survécu à cette lecture et que votre orgueil n’est pas en PLS alors vous pourrez passer à la suite. Maintenant vous savez que vous ne savez pas… Et même quand on sait cela il faut rester vigilant et continuer à apprendre tout le long de sa vie.
Evidemment tout n’est pas perdu, pour ne pas rester bloqué(e) dans la vallée du désespoir il y a plusieurs solutions :
- L’envie d’apprendre jusqu’à la fin de votre vie ;
- La pratique et la persévérance ;
- La lecture ou l’instruction en général ;
- L’acceptation de critiques constructives ;
- Les tutos mais en pratiquant en même temps ! Ca ne sert à rien de regarder un tuto sans pratiquer ;
- Le travail avec motivation et curiosité.
Comme je le dis souvent : « On ne se réveille pas un jour en étant un génie » – sauf peut-être après un coma, mais est-ce que ça vaut le coup d’essayer le coma ? – c’est une qualité ou un stade que l’on atteint par le travail. Progresser et évoluer, c’est un effort permanent.
- L’envie d’apprendre jusqu’à la fin de votre vie ;